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ALLO TONNÉGRANDE ?
Le conseil municipal de Montsinéry-Tonnégrande vote le 29 janvier 1966 une délibération dans laquelle il souhaite l’installation d’un poste radiotéléphonique au bourg de Tonnégrande. Le préfet fait savoir en mars qu’il ne lui est pas possible de donner une suite favorable au vœu municipal : « un programme portant extension du réseau radiotéléphonique départemental a déjà été arrêté pour cette année ».
Le maire Quentin Bichonnet, avec l’appui du conseiller général Léopold Héder et de M. Lasalle, chef du service radio départemental, obtient malgré tout en septembre l’accord d’une installation radiotéléphonique pour le bourg. Le 12 octobre 1966, il avertit le service compétent « qu’une pièce de la maison d’école [actuel centre d’initiation aux activités de pleine nature, à l’étage] pourra servir de salle d’opération et qu’un abri est actuellement en construction afin d’y installer le moteur ». Le transport du matériel et du personnel sera assuré par l’embarcation communale.
Un poste d’opérateur radio est créé et occupé début 1967, mais des difficultés dans le recrutement surviennent rapidement et le matériel n’est pas exempt de pannes tant à Tonnégrande qu’à Montsinéry, où un poste radiophonique est aussi utilisé. Ainsi, dès mai 1967, le maire signale qu’à Tonnégrande, « les poteaux supportant l’antenne du poste radio méritent d’être redressés le plus rapidement possible, afin d’éviter des dégâts regrettables ». En novembre 1971, le maire attire « instamment » l’attention du directeur du service radio-départemental sur le dysfonctionnement du poste du bourg depuis plus d’un mois. En mai 1973, « le poste radiophonique sic de Tonnégrande étant en panne depuis environ un mois, ce fait aggrave l’isolement des habitants de ce jour ».
La bretelle de Tonnégrande construite dans les années 1970 permet le désenclavement du bourg et un accès plus commode aux services publics. Peu à peu, les réseaux se tissent dans cette section de commune.
En 2011, on constate néanmoins toujours des dysfonctionnements sur les réseaux de télécommunications, certes moins longs mais tout aussi pénalisants : on ne parle plus de radiotéléphonie mais de téléphonie mobile et d’internet.
