Le cimetière officieux de Riquetout existe depuis l’année 1900. Mais dans un souci de mise en ordre de l’urbanisation de la nouvelle commune de Mt Sinnery l’habitation Risquetout, le Maire M. Belle Etoile, décide 18/02/1902 l’implantation officielle de ce lieu de sépulture. Nous sommes en plein cœur de l’habitation.
Ceci est si vrai que la tombe et la stèle de marbre d’un régisseur décédé quelques années après l’abolition de l’esclavage se trouve dans le centre des carrés encore visibles lorsqu’ils ont été aménagés de caveaux en brique.
Mais la politique de M. Belle Etoile fut impitoyable. Mais certains titulaires de concessions furent déchus de leur droit, faute d’entretien.
Puis le bourg fut dénommé Viriot encore dénommé jusqu’en 1907.
Ce serait sous Jérémie Arras tonnelier à Cayenne que le bourg aurait été transféré de Risquetout à Viriot emportant les habitants de l’Habitation Lambert, Risquetout, Petit Cayenne et tous les autres.
En établissant la première voie officielle vers le nouveau, le service des travaux publics, percera un chemin coupant en deux l’habitation Risquetout, frôlant la tombe du Sieur Thoulouse propriétaire de Risquetoutmort en 1835. Elle était surmontée d’une stèle de marbre noire qui fut transférée dans l’église du bourg actuel. Mais le cimetière des esclaves demeurent un mystère.
C’est aussi là qu’est enterré le sieur Mallet, ce Breton d’Auray, dans le Morbihan et arrivé en 1847 sur la roucourie. C’est là que se reposent les ancêtres d’une partie des Régina, Robo, Taubira, Oyac, Dauphin, Robinson, Mayen, et consorts. Tous ces patronymes qui aujourd’hui tentent d’entretenir la flamme du souvenir de leurs aïeux.
L’opération d’aujourd’hui, même symbolique, n’est pas anodine.
Eugène EPAILLY